Compte rendu l’Institut Turgot « Les perspectives de mutation de notre système de santé au XXIe siècle »

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Qu’est ce qu’une analyse libérale a à dire sur l’organisation du modèle de la santé ?

Des intervenants :

Louis-Marie BACHELOT : Président d’Alternative Libérale et animateur des débats.
Guy-André PELOUZE : chirurgien des hôpitaux (chirurgie cardiaque et cardiovasculaire)
Alphonse CRESPO de Lausanne : Docteur, fondateur du réseau Médecine et Liberté
Jean-Guilhem XERRI : praticien hospitalier, auteur du livre « Le soin dans tous ses états ».
Marianne MORINI : responsable de mission, ALCIMED
Georges LANE : économiste, docteur d’État en sciences économiques
Henri LEPAGE : économiste, président de l’Institut Turgot.

Un projet :

7 réunions thématiques autour d’une table ronde d’experts
Un rapport ponctué de propositions innovantes
Un colloque fin 2011 qui synthétisera les débats

Une problématique :

Et si la santé était un bien commercialisable ? La France face aux travaux de Clayton Christensen et de son ouvrage de référence The Innovator’s Prespecription : A Disruptive Solution to the Healthcare Crisis.

Des pistes de réflexions :

Comment réduire le coût des soins de santé tout en améliorant leur efficacité ?

Pourquoi l’évolution technologique a-t-elle un impact différent en termes de coût sur le domaine de la santé ? Alors que l’évolution technologique permet une réduction des coûts en matière d’énergie ou de transport, à l’inverse, en matière de santé, l’évolution technologique constitue un coût toujours plus important.

Le système français est-il si efficient ? Quelle pourrait-être une vision libérale appliquée au domaine médical ?

Doit-on ouvrir le système de santé à la concurrence et remettre à plat son organisation en France ?

Des tables rondes thématiques :

Comment obtenir de meilleurs résultats au niveau des soins tout en abaissant le coût des traitements ?
Quelle organisation pour quel système de santé ?
Comment ouvrir à la concurrence un marché fondé sur un monopole étatique ?
Comment faire face aux dépenses de santé et comment la santé peut-elle être vraiment accessible à tous ?
Comment réorganiser les hôpitaux ? Quel peut-être leur rôle demain ?
Quel est le rôle du médecin ? Doit-il être transformé ?
Comment traiter différemment les grandes maladies chroniques ?

Une esquisse des débats

Le rapport soignant/soigné a d’ores et déjà commencé à être abordé au cours de la réunion en rappelant que le patient est de plus en plus informé des traitements, de ses pathologies et s’auto-médicamente de plus en plus fréquemment. A travers ce constat, le rôle du soignant vis-à-vis du soigné doit changer et il est nécessaire d’étudier l’évolution qui découle de ce changement. Les difficultés des médecins à faire face à ce nouveau type de patient et de ce nouvel équilibre lié à l’échange permanent entre les soignés devrait donc faire l’objet de débats.

Proposée par Guy André Pelouze, une réflexion sur le rôle des infirmières et l’évolution de leur fonction, notamment leur capacité à effectuer de petites interventions, devrait également être abordée au cours de ces tables-rondes.

Vraisemblablement la notion de « care » évoquée par Martine AUBRY a suscitée un certain rejet de la part de l’ensemble de la table ronde. En effet, pour les intervenants, la société est une société dans laquelle le soin doit trouver sa juste place mais en aucun cas la société ne peut être une société du soin comme la notion le suggère.

Enfin, la notion de responsabilité du patient sera également évoquée au cœur des prochains débats puisque qu’il a été esquissé au cours des discussions que ce ne seraient pas un bon médecin, ni une bonne médecine ou un bon système de soins qui feraient une bonne santé. Au niveau personnel, la santé serait d’abord et avant tout une responsabilité individuelle liée à une bonne hygiène de vie. Au niveau collectif, elle serait une conséquence de la capacité de nos sociétés à produire plus de richesses et à ainsi assurer une meilleure alimentation. A cet égard, la hausse du PIB serait le facteur déterminant de l’allongement de notre durée, bien plus que les progrès en matière d’équipement.

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