Un monde rural d’un côté, un monde urbain de l’autre… Convient-il, aujourd’hui de concevoir ainsi la diversité de nos territoires ? Quelles sont actuellement les frontières, physiques et virtuelles, des territoires qui font la France ?
De nombreuses données montrent qu’en l’espace de 30 ans, la ruralité a évolué. Si les territoires ruraux entretiennent une relation particulière à la terre, à l’espace, et à l’environnement, il n’en demeure pas moins que pour exister, tout autant que l’environnement urbain, ils ont besoin de projets, doivent valoriser leurs atouts, offrir des services accessibles et de qualité ou encore constituer un cadre favorable au développement économique.
CONSTAT
La politique française d’aménagement du territoire a été conçue, par l’État, voici près de quarante-cinq ans, pour répondre aux défis qu’imposaient les mutations économiques, sociales et culturelles de la France « d’après-guerre » et mener à bien un rééquilibrage (démographique, industriel, culturel…) au profit des régions françaises qui devaient alors faire face à l’hypertrophie de Paris. Elle a constamment été adaptée depuis aux nouveaux enjeux auxquels sont confrontés les territoires français et notamment les territoires ruraux.
Des territoires qui attirent les Français
En 30 ans, la ruralité a évolué. Onze millions de Français vivent dans le monde rural. Depuis 1975, plus de 2,5 millions de personnes ont quitté les villes pour s’installer dans des territoires ruraux et depuis 1999, la croissance démographique en zone rurale est devenue plus forte qu’en zone urbaine. Le profil des habitants ruraux change, notamment du fait de l’installation de familles quittant les villes par goût d’un mode de vie plus tranquille. Environ un quart des urbains déclarent vouloir habiter à la campagne dans les prochaines années quand 97% des ruraux considèrent que la campagne remplit leur souhait de disposer d’un cadre de vie sain.
Des territoires dont il faut poursuivre la valorisation
La ruralité, qui possède des ressources propres de développement, est porteuse de nouveaux atouts mais aussi de nouvelles attentes. Le renouveau des territoires ruraux conduit donc à redéfinir les priorités des politiques publiques.
Encourager le développement du monde rural, c’est d’abord soutenir ses habitants et leur offrir des services au quotidien adaptés à leurs besoins : commerces, services publics, accès aux soins, culture, transports…
L’attractivité des territoires ruraux passe en outre par le soutien à leur développement économique. En complément de l’indispensable soutien aux activités traditionnelles (agricultures, agroalimentaire, industrie - plus des 2/3 des emplois industriels sont localisés dans les espaces périurbains et ruraux, et cette part est croissante depuis une trentaine d’années) il faut investir les nouveaux secteurs porteurs de développement pour aujourd’hui et pour demain (télétravail, tourisme à la ferme, valorisation de la biomasse…). Ce développement passe notamment par un renforcement de l’accès aux nouvelles technologies ainsi que par une offre de transport adaptée.
CE QUE NOUS AVONS DÉJÀ FAIT
Les pôles d’excellence rurale (PER)
En s’appuyant sur la nouvelle dynamique démographique des communes rurales et sur la nouvelle attractivité du milieu rural, ainsi que sur la dynamique ouverte par le succès des pôles de compétitivité, le Gouvernement a procédé à la labellisation de près de 500 pôles d’excellence rurale. Ces pôles fédèrent les initiatives portées par des structures intercommunales associant public et privé avec deux objectifs prioritaires :
■ accroître la capacité économique des territoires ruraux
■ répondre aux besoins de la population dans le domaine des services au public
En 2006, lors du premier appel à projet, 379 PER ont été labellisés. Ils couvrent l’ensemble des régions de France et des départements d’outre-mer. L’incidence sur le territoire a été estimée à plus d’un milliard d’euros de travaux avec la création ou le maintien de plus de 40 000 emplois en espace rural. La participation de l’Etat s’était élevée à 236M€.
Cent quinze nouveaux projets de pôles d’excellence rurale ont été retenus et présentés le 7 juillet 2010. Cette nouvelle génération des PER vise à mettre les territoires ruraux en mouvement. L’objectif est de faire émerger des projets générateurs d’activités économiques, d’emplois directs et de développement local en favorisant de nouvelles dynamiques territoriales. Dans la bataille pour l’emploi et la compétitivité du territoire national, ces projets de développement portés par les acteurs des territoires ruraux contribuent à l’attractivité et au développement de la France. Ils constituent un réservoir de croissance et de développement durable.
Un plan d’action en faveur des territoires ruraux
Le 9 février 2010, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a annoncé un plan d’action faveur des territoires ruraux. Ces mesures sont prises pour :
■ assurer l’accessibilité des territoires (ex : étendre la couverture numérique très haut débit fixe et mobile à tous les territoires ruraux avec la même qualité de services et dans les meilleures conditions de calendrier et de coût)
■ constituer un cadre favorable au développement économique (ex : faciliter la possibilité d’autoriser les collectivités à octroyer des prêts aux créateurs d’entreprises)
■ valoriser les atouts et les ressources des territoires ruraux (ex : favoriser le développement de la mise en marché de produits agroalimentaires de type circuits court)
offrir des services de qualité et accessibles (ex : développer les maisons et pôles de santé)
■ mieux organiser et animer les territoires ruraux (ex : renforcer l’organisation intercommunale des territoires ruraux)
■ prendre davantage en compte les territoires ruraux dans les politiques publiques (ex : revaloriser l’image des territoires)
QUELLES PISTES D’ACTIONS POUR 2012 ?
> Comment faciliter la reprise d’entreprise dans les territoires ruraux comme l’a été la création d’entreprise?
> Quelles actions pour améliorer la réhabilitation thermique des logements en milieux ruraux afin de faire baisser les factures d’énergie et rendre les logements ruraux davantage attractifs?
> Comment développer des modes de déplacement collectifs souples (transports collectifs et individuels empruntant les routes secondaires) adaptés aux spécificités des territoires ruraux ?
> Comment mieux prendre en compte le foncier agricole dans les plans d’urbanisme pour répondre à l’objectif de meilleure protection ?
Secrétaires Nationaux responsables :
- Jérôme Bignon (Secrétaire national en charge de la chasse)
- Joël Billard (Secrétaire national en charge de la valorisation des atouts des territoires ruraux)
- Rémi Delatte (Secrétaire national en charge des services à la personne et de l’accompagnement des aînés en milieu rural)
- Vincent Descoeur (Secrétaire national en charge des NTIC en milieu rural)
- Yannick Favennec (Secrétaire national en charge de la ruralité)
- François Guéant (Secrétaire national en charge de l’Economie rurale)
- Pierre Morel-à-l’Huissier (Secrétaire national en charge des services publics en milieu rural)
- Bruno Sido (Secrétaire national en charge des relations avec les conseillers généraux)
- Daniel Spagnou (Secrétaire national en charge de la mobilité et désenclavement des territoires)
- Francis Saint-Léger (Secrétaire national en charge de l’emploi des jeunes en milieu rural)
- Alain Suguenot (Secrétaire national en charge de la viticulture)


















Publié le 29 avril 2011 à 19 h 00 min par Franck GUIOT
Les territoires ruraux sont bien souvent laissés à l’abandon par les politiques d’aménagement du territoire : Exemple en Essonne : Dans le Sud-Essonne, il y’a encore des foyers qui n’ont pas accès à internet ! une honte en 2011 ! Le conseil Général de l’Essonne reste quasi-immobile sur le sujet …
Des transports vétustes, des retards , et des horaires pas suffisamment souples … ( réseau TER ) . Merci la Région Idf et le STIF ….
Les Intercommunalités ne peuvent faire face seules à ces besoins indispensables à la survie économique des territoires ruraux
Il faut absolument que l’État prenne en compte ces difficultés rencontrés par les habitants des zones de la grande couronne rurale qui se sentent toujours laissés pour compte des grands projets … sous prétexte que le territoire n’est pas suffisamment peuplé … Un grand plan d’aide des territoires ruraux serait le bienvenu !
Publié le 29 avril 2011 à 15 h 02 min par romathan
Définir et organiser sérieusement le circuit court des produits agroalimentaires (aujourd’hui une salade produite et revendue sur le marché local(pays de Loire) est au même prix qu’une produite en région PACA passée à Rungis et revendue dans le supermarché local, illogique, pourquoi? les prix sont libres mais ça devient du grand n’importe quoi.
Publié le 29 avril 2011 à 13 h 10 min par artisan
Terre d’avenir de quoi donc??? Je suis artisan en milieu rural (communne de 4200 habitants) et il n’y a plus rien. Les commerces ferment les uns après les autres, et pour participer à des réunions aux ministères, il y a un tel décalage entre eux et la réalité de terrain que l’on n’y arrivera jamais. Ils se foutent royalement de se qui se passe. Je dois préciser que j’ai toujours voté à droite mais je suis dépité de toute cette mascarade!!!
Publié le 29 avril 2011 à 11 h 52 min par Droite Libérale
Droite Libérale propose une création de fond rural pour aider les ruraux en difficultés etc…
Publié le 29 avril 2011 à 11 h 46 min par Droite Libérale
Droite L
Publié le 29 avril 2011 à 11 h 36 min par Droite Libérale
Il faudrait plus de numérique pour ceux qui ne disposent pas d’internet en milieu rural de ce fait une proposition par voie satellite abonnement par mois serait approprié financé par le conseil général en parti les agriculteurs et producteurs .
Publié le 29 avril 2011 à 11 h 28 min par Droite Libérale
Dalida Benchalal C’est une priorité que de valoriser les territoires ruraux qui sont au coeur de notre pays au sens litéral du terme propre et figuré.
Grégory Lamothe
Président de Droite Libérale
Publié le 29 avril 2011 à 10 h 44 min par Blanchard
Bonjour à tous
Je me présente, Raphaël Blanchard responsable associatif dans un milieu Rural et grand défenseur de la cause rurale.
Mes propositions seront peut être quelques peu en décalage avec des propositions économiques plus importante mais je tiens à vous en faire part malgré tout.
En tant que responsable associatif avec près de trois années actives je me suis rendu compte de grandes thématiques absente ou en pénurie dans nos campagnes.
Premièrement les villages deviennent de grandes banlieues périphériques de villes plus importantes se qui n’est pas en premier lieu un problème mais quand ces même villages deviennent des villages « dortoirs » qui perdent la vie il y a un problème. De grands plans intercommunaux prenant en compte les villages comme des communes à part en entière pour l’organisation d’animation ayant une visée culturelle et d’innovation sont un grand manque actuellement. Le coût des associations dans les villages est très important et certaines communes ne peuvent plus faire face à l’augmentation des prix des animations et des normes demandant des frais supplémentaires. Dès lors la valorisation de plans intercommunaux pour organiser l’animation d’une manière efficace, moins couteuse et quotidienne est une nécessité pour que le tissu rural français auquel nous tenons tous en tant que français ne disparaisse pas ou soit délaissé par juste la mise en place de pôles près des communes les plus importantes de ces regroupements. Le système éducatif rural est en crise par la succession d’enseignants presque tout les ans faisant baisser les résultats des enfants encore présent dans les campagnes et fuir le peu d’enfants ayant la possibilité de partir à la ville près du lieu de travail des parents.
Cette cause est pour moi le lieu de grandes études que je suis prés à vous faire partager même sans aucune compétence sauf celle du terrain au quotidien depuis mon enfance dans ce territoire que j’aime: la Thiérache.
action-pour-les-francais.e-monsite.com
Dynamisons nos territoires ruraux grande richesse complexe française.