Le métier et la formation de l’enseignant : faut-il redéfinir les missions du professeur ?

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Toutes les études le démontrent : parmi tous les facteurs influents, c’est de la qualité de l’enseignant que dépend le plus la réussite des élèves. Une telle responsabilité de l’enseignant s’accompagne, de plus, d’attentes toujours plus exigeantes à son égard. La société française a beaucoup changé, et avec elle le rôle attribué à l’école, et plus spécifiquement, à l’enseignant. Qu’attend aujourd’hui la France de ses enseignants ? Comment les aider à assumer l’ensemble de leurs missions ?

CONSTAT

Un prestige de la fonction à rétablir
Avec la diffusion du savoir, l’enseignant n’est plus considéré aujourd’hui comme l’homme instruit du village. Le prestige accordé autrefois au statut d’enseignant a tendance à se dégrader. Aujourd’hui, les parents d’élève n’hésitent plus à remettre en cause la légitimité de l’enseignant, parfois devant leurs enfants : ils contestent la notation ou les sanctions du professeur, remettent en question ses connaissances ou son approche pédagogique, voire son autorité devant l’enfant. Or, sans autorité, l’enseignant ne peut exercer dans de bonnes conditions. C’est pourquoi l’autorité de l’enseignant doit lui être investie par la société.

Des attentes croissantes
Dans le même temps, la société attend de plus en plus de ses enseignants, conséquence pour partie d’une évolution profonde du visage des familles. Dans un contexte où les parents, et notamment les mères, sont de plus en plus actifs, où les familles monoparentales se multiplient, il arrive que les parents aient tendance à se décharger sur l’institution scolaire de l’éducation de leurs enfants.
A la question « Pensez-vous qu’un des rôles de l’école (en dehors des apprentissages scolaires) soit de vous aider à éduquer vos enfants ?», 49 % des parents répondent « oui » et 50 % « non ».1 Or, les enseignants ne peuvent assurer et l’instruction et l’éducation des enfants, au risque d’instruire moins efficacement. Il s’agit donc de redéfinir les missions de l’enseignant et de créer un consensus autour de cette définition.

CE QUE NOUS AVONS DEJA FAIT

>
Le Gouvernement travaille depuis 2007 à la revalorisation du statut de l’enseignant et à l’amélioration
de ses conditions de travail, grâce à un nouveau « pacte de carrière » qui comprend :

> Une effort de formation :
›
Avec la mastérisation (recrutement à BAC + 5), le Gouvernement a élevé, quantitativement et qualitativement, le niveau de recrutement des enseignants. D’abord parce qu’un enseignant mieux formé est un meilleur enseignant. Ensuite parce que l’autorité de l’enseignant découle souvent des compétences que la société, les parents en particulier, lui reconnait. Ainsi, le Gouvernement a agit à la fois sur la qualité de l’enseignement et sur le déficit de confiance en l’enseignant.

› Le Droit individuel à la formation (DIF) pour une formation continue plus exploitée.

> Une revalorisation des salaires, notamment en début de carrière avec une prime annuelle d’entrée dans le métier de 1 500 €.

> Un meilleur accompagnement avec des entretiens plus réguliers, l’ouverture d’un portail mobilité, un plan santé au travail…

> Le Gouvernement a également enclenché une réflexion sur la définition des missions des enseignants. Le tutorat a par exemple été reconnu comme part intégrante de la mission des enseignants. La reconnaissance de la complexité et de l’enrichissement de la mission des enseignants justifie par ailleurs la revalorisation de leurs salaires. C’est enfin dans ce cadre que le ministre de l’Education Nationale a développé des programmes destinés aux parents, comme « la mallette des parents », afin de mieux délimiter le rôle de chacun des acteurs qui accompagnent l’enfant dans sa scolarité.

QUELLES PISTES D’ACTION POUR 2012 ?

> Comment continuer à améliorer la formation initiale des enseignants ?

- Faut-il créer une licence pluridisciplinaire dédiée aux étudiants qui se destinent au métier d’enseignant ?

Une formation adéquate à la fonction, c’est une formation générale solide. Aujourd’hui, tout
étudiant licencié, quel que soit le domaine, est admissible aux Masters de l’enseignement. On suppose que tout licencié maitrise les savoirs requis à la mission. Or, la plupart des étudiants choisissent leur discipline de licence selon leur seul goût ou, pire, la réputation de « facilité » de tel ou tel cursus. De plus, les licences sont souvent très spécialisées. Quelle maitrise un diplômé en lettres, qui n’a souvent plus suivi d’enseignements scientifiques depuis la seconde, peut-il avoir des mathématiques ? Les enseignements en Master ne sauraient avoir pour vocation de compenser les lacunes des candidats, d’autant plus qu’elles sont de natures très différentes selon leur origine universitaire.
Pourquoi ne pas créer une licence pluridisciplinaire2 qui procurerait aux futurs professeurs la maitrise parfaite des domaines qu’ils seront chargés d’enseigner (français, mathématiques, histoire). Un tel cursus a deux vertus annexes. Son caractère général ne ferme aucune porte aux étudiants qui auraient échoué aux concours: ils seraient par exemple éligibles au concours B de la fonction publique. Un tel cursus dédié permettrait surtout d’identifier les étudiants avec une vraie vocation pour l’enseignement puisqu’ils choisiraient ce cursus à dessein. Le choix ne l’enseignement se ferait alors moins à défaut, par des étudiants indécis en fin de licence, mais par vocation.
- Faut-il développer des masters en alternance pour renforcer encore davantage la connaissance du terrain

> Comment développer la formation continue ?
Seul 1/3 des enseignants participe chaque année à la formation continue3. Or, elle est le moyen de
tenir les enseignants au fait des évolutions de la profession et des découvertes pédagogiques.

> Comment inciter les individus les plus motivés et compétents à devenir enseignants ?
Pour que le choix de l’enseignement ne se fasse pas par défaut, mais résulte d’une réelle vocation :
- Continuer de revaloriser le statut et l’image de la fonction dans la société pour qu’ils ne soient plus des éléments décourageants. Pour rendre son prestige à la fonction, il ne faut pas par ailleurs négliger les symboles : obligation de se lever à l’entrée du professeur dans la classe, vouvoiement…
- Accroitre la sélection au moment du recrutement afin que seuls les plus motivés deviennent effectivement nos enseignants de demain.

> Comment renforcer la solidarité au sein du corps enseignant ?
Un enseignant plus fort, c’est un enseignant soutenu, entouré. L’autorité, par exemple, n’est pas seulement individuelle, elle peut être collective.
- Développer les échanges au sein de la communauté éducative. Dans le temps de présence que l’enseignant doit à l’établissement, des heures doivent être consacrées au travail en équipe, quitte à le décharger de quelques heures de cours.
- Développer les échanges intergénérationnels afin que les jeunes enseignants se sentent
toujours épaulés par des enseignants plus expérimentés.

Secrétaires Nationaux responsables :
- Jean-Claude Carle (Secrétaire national en charge de l’enseignement privé et de l’enseignement sous contrat)
- Claude Greff (Secrétaire nationale en charge des écoles, collèges et lycées)
- Jacques Grosperrin (Secrétaire national en charge des politiques éducatives)

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14 commentaire(s) | Afficher tous les commentaires

  1. Publié le 14 décembre 2011 à 22 h 14 min par Eva

    Je suis ravie de lire tous ces commentaires, laissés par des personnes pleines de bonnes intentions mais qui n’ont aucune conscience de ce qu’est réellement le métier d’enseignant aujourd’hui! Cessez donc de propager l’idée selon laquelle les profs ne sont que des paresseux ou des « planqués » … Je suis professeur depuis septembre 2000. Je suis devenue professeur parce que je suis un « pur produit » de l’Ecole Républicaine, une école qui permettait à ceux qui travaillaient de réussir, simplement grâce à l’école laïque et républicaine, et à des professeurs que j’ai admirés, respectés, aimés… C’est grâce à cette Ecole-là que moi, fille d’immigrés espagnols, orpheline de mère à l’âge de 9 ans, élevée (ainsi que mes deux frères ) par un père peintre en bâtiment qui a dû se battre chaque jour pour « joindre les deux bouts », que j’ai réussi à exercer un métier gratifiant et à « sortir » de mon origine sociale… Seulement aujourd’hui, je déchante!…
    Je suis TZR (pour les non-iniciés Titulaire d’une Zone de Remplacement). J’ai le CAPES, mais je ne réussis pas depuis 11ans à obtenir un poste fixe! Devinez pourquoi?!… J’ai été mutée dans le nord de la France, comme beaucoup de jeunes profs, loin de mon fiancé et de ma famille… Et maintenant, de retour dans mon académie, je fais le « bouche-trous »: j’ai une zone et un établissement de rattachement, mais ma situation est pire aujourd’hui car on m’envoie parfois jusqu’à 110km de chez moi sans tenir compte de cette zone de remplacement devenue élastique!…et devinez pourquoi?!… J’ai la même rémunération que les autres profs, les contraintes et les trajets en plus…c’est à dire 1800€! J’ai BAC+5 , j’adore mon métier, il est sensationnel, le rapport humain est enrichissant chaque jour…mais il faut le dire, c’est un métier DIFFICILE! Quelqu’un parle d’échanges entre profs de différents pays, moi je pense qu’il faudrait laisser certaines personnes prendre en charge nos classes! Par exemple, toutes les « Têtes bien pensantes » qui prennent des décisions sans aucune conscience des réalités sur le terrain!
    Oui, nous avons un rôle primordiale dans la vie, le devenir, le quotidien, l’écoute et l’éducation de vos enfants, alors respectez notre métier et notre statut…
    Alors, souhaitez-vous vraiment être à ma place??…

  2. Publié le 5 novembre 2011 à 11 h 26 min par Naudin

    J enseigne depuis 30 ans .les professeurs les plus respectes sont apprécies non seulement pour la qualité de leur enseignement mais aussi pour leurs qualités humaines.les enseignants sont sélectionnes sur leurs connaissances théoriques mais certains sont peu ouverts,ne savent pas communiquer( ne serait ce que dire bonjour ), n éprouvent aucune empathie pour leurs élèves et du coup s investissent peu dans leur travail.les élèves ne sont pas dupes( je parle du collège et du lycée)ce sont ces professeurs qui ont des problèmes avec leur classes.il faudrait une sélection aux concours qui repose davantage sur la personnalité du candidat

  3. Publié le 25 octobre 2011 à 14 h 30 min par Laurence

    Bonjour,
    Afin de palier aux difficultés actuelles de l’école, 2 points me semblent absolument essentiels:
    -tout d’abord, comme cela est évoqué dans l’article ci-dessus, la formation des enseignants. En effet, comment peut-on accepter que ces derniers se trouvent en situation d’enseigner sans avoir jamais appris à le faire? Cela ne s’improvise pas et ce n’est pas le fait d’avoir un master, quelle qu’en soit la discipline, qui pourra résoudre quoi que ce soit. Je suis tout à fait d’accord pour la mise en place d’une licence pluridisciplinaire, mais qui ne se contente pas d’aborder les maths, le français et l’histoire mais surtout la pédagogie et la psychologie de l’enfant. Car, il se suffit pas, loin de là, d’être bon dans un domaine pour savoir le transmettre. Etre spécialiste n’a rien à voir avec: être pédagogue.
    -Deuxième point: les méthodes d’apprentissage de la lecture: étant moi-même orthophoniste, je déplore encore trop souvent (voire toujours) l’utilisation de méthodes semi-globales, qui sont tout aussi néfastes que les globales. L’on se trouve face à des enfants qui ont des troubles de type dyslexique qui remplissent les cabinets d’orthophonie. Une méthode syllabique permet une appropriation progressive du mécanisme de la lecture conduisant à la mise en place des circuits adéquats au niveau du cerveau: l’enfant peut alors acquérir l’autonomie en déchiffrage qui lui apportera le plaisir nécessaire à un investissement de l’école. Pour faire référence au 1er paragraphe, il faut savoir que les enseignants ne sont quasiment pas formés dans ce domaine et apprennent « sur le tas » alors que c’est la lecture est l’Apprentissage de base dont dépendra tous les autres…
    Une méthode syllabique (donc analytique) permet de partir du plus simple pour aller vers le plus complexe. Il en est de même pour l’écriture…et la grammaire. Une bonne méthode met tout le monde au même niveau, quelle que soit son origine sociale et amenuise considérablement les inégalités… et donner aux élèves les moyens et le plaisir de réussir et d’investir le savoir fait baisser la violence.

  4. Publié le 23 octobre 2011 à 22 h 09 min par Hamza

    J’ai un ami qui vient d’entrer dans l’enseignement depuis cette rentrée, et il ne rencontre aucune difficulté particulière, il est même content de pratiquer son métier.
    Maintenant il est évident que tout n’est pas rose dans ce métier et que certains établissements sont plus difficiles à gérer.
    C’est au sein de ceux-ci, ou le rôle de l’enseignement a tendance à être banalisé, voire dénigré, que le rôle de l’enseignant doit plus que jamais être revalorisé. Quand un enseignant entre en classe les élèves se lèvent et se taisent jusqu’a ce que l’enseignant leur tende la perche au sujet du cours.
    Je ne rejoins pas l’avis de bertrame que l’on peut lire plus haut, qui semble penser que le rôle de l’enseignant peut facilement être contesté par les parents (les enseignants ayant une manière de procéder contestable existent, mais ils sont rares) et lorsqu’il dit que l’enseignant n’as pas à bénéficier d’un prestige particulier.
    Je pense le contraire.
    Les enseignants constituent l’un des rouages essentiels de notre société, ce sont eux qui transmettent le socle de connaissance fondamental et qui nous envoient sur le marché du travail.
    Il serait bon de ne pas l’oublier

  5. Publié le 19 octobre 2011 à 18 h 52 min par bertrame

    L’autorité ?
    Quand les parents contestent des notes, quand ils remettent en question l’enseignant, ils ont certainement des raisons de le faire.
    Ne pas voir ça, c’est encore faire fausse route. Il faudrait aussi écouter les parents.
    L’autorité de l’enseignant n’a pas à âtre accordée ou restituée à l’enseignant. En tant qu’enseignant, il a déjà l’autorité. A lui d’en faire bon usage pour ne pas la perdre, pour rester crédible. Et à l’éducation nationale de recruter correctement.
    Par ailleurs, que l’enseignant n’ait plus le prestige qu’il avait autrefois (il y a fort longtemps du reste), ce n’est pas un mal. L’enseignant n’a pas à avoir de prestige particulier, s’il fait son métier avec dévouement et conviction, s’il est un bon enseignant, le prestige, il l’aura aux yeux des élèves, et c’est tout ce qui compte.

  6. Publié le 9 octobre 2011 à 11 h 52 min par Webdan

    Sujet délicat:
    1) on y consacre trop de moyens pour des résultats très mauvais
    2) les tentatives de réforme se heurtent au conservatisme des enseignants en place

    Quelques points qui font très mal:
    1) le système d’évaluation et de notation des enseignants, les meilleurs ne sont pas mis en valeur
    2) les programmes qui intègrent des sujets inutiles qui font perdre du temps (les TIPE au lycée, par exemple)
    3) l’autonomie des universités, qui est exercée sans contrôle, avec des professeurs cooptés sur des critères non pédagogiques, et des jurys souverains qui exercent un pouvoir absolu sans avoir à en rendre compte à quiconque

    On pourrait en écrire des pages et des pages…

  7. Publié le 7 août 2011 à 22 h 06 min par bmg

    C/ le prestige de la fonction : ce que l’on peut remarquer, c’est que certains professeurs savent très bien se faire respecter et transmettre leurs connaissances, sans violence mais avec une autorité affirmée, certainement naturelle, femme ou homme. Et que d’autres professeurs ont de réelles difficultés à exercer leurs cours, beaucoup de bruits, rebellions et baisse conséquente de l’apprentissage. La formation des enseignants a toujours été fortement basée sur l’acquisition de leurs connaissances intellectuelles et un module restreint concernant la pédagogie. Ce que l’on pourrait observer, c’est que tout le monde n’est pas fait pour enseigner, et qu’à ce jour, il ne semble pas que le recrutement d’un enseignant soit basé fortement sur ses aptitudes à la transmission des savoirs et gestion de classe de 30 élèves. Le problème est que les élèves patissent d’un enseignant intellectuel mais non fait pour ce métier. Et tous ceux là ne démissionnent pas. Pourquoi ces qualités indispensables à l’enseignement ne seraient elles pas prises en compte, les conséquences sont trop importantes et néfastes pour laisser ce paramètre de côté.

    C/ Les attentes croissantes : NON, les parents ne comptent pas sur les enseignants pour éduquer leurs enfants, arrêtez de toujours reparler de ça. Mais lorque votre enfant est enfermé pendant 9h dans son établissement, il est normal que le parent attendent du professeur qu’il transmette les mêmes bases d’éducation que lui. Etre poli, savoir se faire respecter, interdire de fumer, veiller à la protection des enfants qui sont forcément soumis à mauvaise influence (drogue, sexe, raquet, violence verbale, hygiène). Il est normal qu’un minimum de modèle d’éducation soit à transmettre par le corps enseignant, il ne s’agit pas d’éduquer les enfants mais simplement leur offrir toute la journée un modèle respectable d’adultes encadrants, et pouvoir être assuré que nos enfants sont protégés. Est-ce que c’est encore trop demander ? Personnellement, je pense que les missions d’enseignant ont trop évolué administrativement et celui ci se perd peut être dans des considérations erronées. Les missions des enseignants ont vraiment besoin d’être réaffirmées : Transmettre les connaissances et aider l’élève, par tout moyen respectueux à les acquérir (bandes sonores, internet, salles de documention, soutien scolaire toujours ouvert de 17h à 18h et gratuit), Evacuer les vieux schémas sociaux que l’on voit apparaitre à chaque conseil de classe : le corps enseignant croit savoir mieux que l’élève ce qui est bon comme choix de voie professionnelle ou d’enseignement général, les enseignants se permettent souvent de donner un avis qui est basé sur leur vécu et n’écoutent pas assez les aspirations liées à la personnalité de l’élève. Certains élèves traversent parfois des difficultés familiales extrêmes et pourtant aucune considération globale de l’élève n’est effectuée, il ne sagit pas de faire du social mais considérer l’élève dans son entier serait je pense plus intelligent (comportement, causes, conséquences = aptitudes à pouvoir apprendre). On ne peut pas considérer un élève comme une simple machine à apprendre sous prétexte que l’enseignant ne souhaite pas s’investir dans ce sens.
    Je proposerais personnellement d’offrir la possibilité aux enseignants de faire des échanges de postes de 2 à 3 mois avec des professeurs étrangers travaillant à l’alliance française par exemple. Lorsque au Vietnam, les professeurs ont des classes de 372 élèves et que l’ambiance studieuse est remarquables, certe liée aux contexte économique local mais aussi à un enseignement basé sur les principes essentiels qui animent un enseignant heureux de l’être : transmission, écoute, pédagogie, élévation vers le haut, conviction. Ces échanges permettraient aux professeurs de prendre du recul et redéfinir leur shéma personnel d’enseignement et de faire évoluer leur profession.
    Je pense que nous devons redonner aux enfants l’esprit de possession et maitrise de leur apprentissage, cette partie de chemin de vie basée sur l’acquisition des connaissances, dont ils se sentent aujourd’hui dépossédés par trop de déviances par rapport aux missions essentielles, un encadrement peut être trop général, devant être davantage personnalisé.
    Ne pas développer les mises en concurrences, les humiliations, agir sur la valorisation. Ce qui est important est d’acquérir des connaissances, peu importe si l’on prend 3 ou 4 ans pour faire son cycle. Peut être développer des programmes par matières, où l’élève qui le souhaite pourrait évoluer plus vite que les autres s’il le souhaite et si ses capacités le démontrent. Prendre de l’avance sur certains modules. Pourquoi aussi ne pas passer un examen de vérification des connaissances à chaque fin d’année, au lieu d’arriver au bac avec un stress de premier examen.
    Le métier d’enseignant doit rester un métier de transmission et non devenir une carrière. On ne vend pas de la matière grise, on doit donner les moyens aux générations futures, d’apprendre à s’en servir.

  8. Publié le 14 juillet 2011 à 9 h 02 min par Delclaud

    Il faudrait que les professeurs et instituteurs acceptent de corriger des copies chez eux. Les élèves n’ont que peu de devoirs à faire à la maison et donc à rédiger, on leur donne souvent des exercices à faire qui sont corrigés oralement en classe. Ma mère, 91 ans, ancien professeur de math donnait chaque semaine un devoir à faire et le corrigeait, je l’ai vue passer des dimanches à corriger des copies, ma soeur, ancienne prof de math en mathématiques spéciales s’est vue reprochée par ses collègues de donner un devoir de math chaque semaine. Le résultat est que les familles les plus aisées peuvent faire donner des cours particuliers pour pallier au manque de travail donné par les professeurs. Dans un certain lycée parisien, Stanislas, tous les enfants ont des cours particuliers dans de nombreuses matières, partent aux vacances en GB, Allemagne, Espagne. Les professeurs devraient être plus impliqués dans la réussite de leurs élèves, peut être par une reconnaissance, tout comme il y a un classement national des lycées. Les inspections ne sont pas suffisantes.

  9. Publié le 25 juin 2011 à 18 h 16 min par FULCRAND ODILE

    Dans le système éducatif australien, LA BIBLIOTHÈQUE, et donc les bibliothèquaires
    ont une grande place dès le collège: CHAQUE ÉLÈVE a son « programme » personnalisé
    La bibliothèque est son LIEU de référence et selon « ses » options il va et vient en cours ou en TP depuis la bibliothèque ou il peut avoir aussi des temps d’études personnels
    à son rythme ou des recherches en groupes- il peut aussi bien recevoir un enseignement
    télévisuel que informatique- le soutien scolaire ne se « rajoute » pas et le soir est
    pour le sport ou autres activites artitiques et musicales
    CELÀ me semble intéressant pour nous en tout ou partie pour surmonter les identifications suranées du prof omnipotent, pour revisiter les groupes de niveaux selon les matières , les classes d’âge, le décloisonnement etc.. un texte de français peut donner lieux à
    la fois à un enseignement d’orthographe et de grammaire mais aussi une recherche
    historique ou scientifique…et là le travail pluridisciplinaire peut devenir intéressant..

  10. Publié le 16 juin 2011 à 16 h 36 min par NAVY

    Simples remarques: à propos du travail en équipe, il est rendu difficile par la féminisation de la profession. Pourquoi ne pas envisager un temps de présence obligatoire dans l’ établissement, à la suite des cours, à cet effet?
    à propos du « chef d’établissement » ou « directeur d’école », ses compétences, son image, son relationnel influent sur le regard que portent les Parents sur l’établissement ou l’école mais aussi sur ses « jeunes » Collègues.

  11. Publié le 11 juin 2011 à 12 h 31 min par markus

    Tout cela c’est très bien, mais pour assurer la continuité au jour le jour, IL FAUT UN PILOTE DANS L’AVION, je dirais même plus un gestionnaire, un chef, un dirigeant… une autorité reconnue.
    que cette autorité n’échoue pas à n’importe qui et n’importe quand.Il nous faut des « supermans chefs d’établissements » formés, recrutés et payés pour cela; en somme retrouver dans le chef d’établissement l’aura de l’instituteur d’ avant.

  12. Publié le 9 juin 2011 à 16 h 44 min par Donne jacques

    Si je suis d’accord sur une revalorisation des enseignements.je ne le suis guère sur la formation .
    D’accord . je pense que pour l’enseignement à l’élémentaire , il n’y avait pas besoin d’une masterisation. Une licence avec alternance et multidisciplinaire était valable.La valeur d’un professeur n’est pas seulement la science, mais sa capacité à apporter les acquis nécessaire aux jeunes qu’il doit former.. C’est sur ce point qu’il doit être choisi et formé.Il faut pas oublier que d’être professeur n’est pas un métier, mais une vocation. C’est pourquoi je juge qu’il doit être rénuméré non pas en fonction d’une grille de salaire de la fonction publique, mais en fonction d’une grille adaptée à l’enseignement et au nombre d’année de formation. selon une échelle qui le valorise plus qu’actuellement.
    Voici mes propositions pour la formation. pour l’élémentaire
    Obtenir une licence multidiscoplinaire en sciences de l’Education
    Envoyer ensuite en team teaching comme stagiaire avec un professeur chevronné
    puis ensuite seule devant les jeunes toujours comme stagiaire, mais avec la supervision cependant de trois tuteurs avec contrôle mensuel sous la responsabilité du directeur.
    Retour en formation pour permettre de s’autoévaluer et voir les points à compléter selon les recommandations des tuteurs..
    Retour à l’enseignement toujours sous l’accompagnement de trois tuteurs durant deux ans. avec des périodes complémentaires
    de formation. Passez ensuite un examen qui tiennent compte des notations des tuteurs et des connaissances pédagogiques.
    Si le concours est réussi. le candidat est certifié. Il peut ensuite poursuivre sa formation s’il le désire en ajoutant des modules dans telle ou telle spécialisation. de sa compétence dont il serait tenu compte pour son traitement. (enfance en difficulté -sport - musique-etc) L’ensemble des cours pourrait alors atteindre un niveau Bac +5) et être assimilé à un master.
    Bien différente serait la formation pour un professeur du secondaire, qui doit bien entendu doit avoir une licence dans au moins deux matières ( majeur et mineure),Mais qui devra alors suivre comme ceux de l’élémentaire subir les temps de stages et de tutorats identiques (trois tuteurs) présents dans l’établissements et les temps de formation indiqués par les tuteurs en sciences de l’éducation) avec alors le concours pour être certifiés ou ensuite agrégés s’ils le désirent ou acquérir des modules de spécialisations qui peuvent être reconnus dans leur traitement s’ils sont en rapport avec leur profession.
    je ne suis pas d’accord avec une diminution des cours en fonction de leur examen proprement dit, mais sont mieux gratifiés dans leur salaire ou en fonction des niveaux de classes. (Bien entendu les tutorats doivent faire partie intégrante de leur fonction ainsi que les temps qu’ils peuvent assurer auprès de leurs élèves en difficultés ou avec les parents) comme pour les professeurs principaux et les temps consacrés au tutorat des professeurs stagiaires)
    Ce que je propose dans la formation est pour mieux assurer la motivation et la comptétence à une vraie vocation d’enseignement, qui est une des plus belles vocations. Préparer l’avenir de nos jeunes et da la nation. et une rénumération en conséquence mais avec le devoir d’être de vrais éducateurs.
    Ils doivent de plus voir assurer la respect des élèves par leur propre tenu et leur langage. Il est déplaisant de voir des professeurs habillés n’importe comment devant leurs élèves .Ils sont des éducateurs et non pas des copains.

  13. Publié le 29 mai 2011 à 5 h 07 min par Hélène

    Concernant la formation des enseignants-stagiaires, il me semble que confier l’avenir d’un enseignant quasiment au seul tuteur en donnant à celui-ci le pouvoir d’influer largement sur une titularisation revient à subordonner cette titularisation au fait de plaire ou non à ce tuteur. Si j’ajoute que nombre d’enseignants sont de gauche, et que rien n’est fait pour leur rappeler un devoir d’éthique et de déontologie professionnelle, le système actuel revient à favoriser ceux qui plaisent, indépendamment de leurs compétences.

  14. Publié le 25 mai 2011 à 12 h 53 min par Anne-Valérie

    La mondialisation exige de relever des défis, notamment dans les enseignements délivrés dans nos facultés. Il faut que la professionnalisation devienne la voie d’excellence de l’Université sans oublier bien sûr, les deux autres voies celle de la recherche et de l’enseignement. Des jeunes ont des talents cachés de chef d’entreprise, encore faut-il leur donner les outils nécessaires et accompagner leurs projets? Je crois qu’il serait souhaitable d’établir des passerelles entre les filières universitaires et de proposer un enseignement à la carte à la faculté et ceci dès les premières années universitaires. Les diplômes universitaires plus diversifiés se trouveraient mieux valorisés et mieux reconnus par les entreprises. Je m’explique, un jeune à l’université suivant un cursus scientifique, par exemple en biologie pourrait suivre, par exemple, une formation de 6 mois en langue chinoise, un autre formation de 6 mois en gestion d’entreprise et une autre de 4 mois en management. Il faut que l’enseignement universitaire se diversifie pour donner tous les moyens à sa jeunesse, aux demandeurs d’emploi et aussi aux personnes en reconversion professionnelle.

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