Proposition UMP.
Il est nécessaire de réorganiser les rythmes scolaires dans l’intérêt des enfants car l’année scolaire est peu adaptée à leur rythme. Les rythmes scolaires actuels sont aujourd’hui trop éloignés des objectifs assignés par l’Académie de médecine : améliorer les conditions d’apprentissage par des emplois du temps appropriés, réduire la fatigue et les tensions des enfants, et instaurer une meilleure qualité de vie de l’enfant à l’école.
Les écoliers français ont, en effet, les journées les plus chargées de tous les pays de l’OCDE, réparties sur le nombre de jours de classe le plus faible (140 par an) : 913 heures/an pour les 7-8 ans, contre 634 heures en Allemagne, 608 heures en Finlande et 769 heures en moyenne. Les écoliers français suivent en moyenne deux heures de cours quotidiens de plus que les écoliers finlandais qui, avec 4 heures de cours par jour à raison de 5 jours par semaine, se classent au premier rang des évaluations internationales de l’OCDE.
Comme le préconise la conférence nationale sur les rythmes scolaires, mise en place par Luc Chatel, qui a travaillé sur ce thème pendant toute une année, il est indispensable de refonder les rythmes scolaires. Cette grande réforme nécessitera, dans sa mise en œuvre, une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés et particulièrement les collectivités locales. D’ores et déjà , des mesures fortes peuvent être proposées :
- un allongement de l’année scolaire de deux semaines. Il y aurait donc un même nombre total d’heures dans l’année mais qui seraient réparties sur trente-huit semaines au lieu de trente-six actuellement.
- la possibilité de rendre obligatoire la semaine de quatre jours et demi, après concertation entre les autorités locales, académiques et les parents d’élèves, en fonction de l’intérêt de l’enfant.
- la réorganisation quotidienne de la scolarité :
- Un temps de pause méridienne d’une heure et demie devrait être imposé pour tous les élèves.
- La réforme des rythmes scolaires permettrait aussi de dégager du temps pour une étude personnalisée, obligatoire pour tous les élèves. Lors de ce temps institutionnalisé, quotidien, tous les enfants pourraient réaliser leurs devoirs et recevoir des conseils de méthode. Ce temps de travail ne devrait pas conduire à surcharger des élèves déjà souvent fatigués, mais au contraire à les soulager de devoirs trop lourds en dehors de l’école, afin de leur permettre de se consacrer à des loisirs et à leur famille. Cette étude obligatoire devrait donc être perçue comme une partie intégrante du temps scolaire et devrait ainsi s’inscrire dans une réflexion globale sur le temps scolaire. Un étudiant de master, se destinant à la carrière de professeur et se préparant au concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE), serait présent pour les aider en cas de difficulté et répondre à leurs questions.
- Au collège, la réforme devrait permettre de mieux faire la jonction avec l’école. Les élèves de 6ème et 5ème pourraient ne plus changer de classe : les professeurs viendraient à eux, sauf pour les disciplines nécessitant des équipements adaptés (sciences ou sports).
- Au lycée, tous les cours pourraient être supprimés le samedi matin, pour permettre aux lycéens de bénéficier d’un week-end complet en famille, et d’harmoniser le rythme scolaire des lycéens avec celui des primaires et des collégiens qui n’ont plus de cours le samedi matin.
- Une offre structurée d’activités pourrait être mise en place sur tout le territoire après les cours, en lien avec les collectivités locales.

















