Optimiser l’acte de prescription par la mise en œuvre pleine et entière du dossier medical personnel (dmp)

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Proposition UMP.

Le dossier pharmaceutique a été mis en place avec succès par les pharmaciens. Sur le même modèle, nous souhaitons achever la mise en place du dmp

La prescription médicale constitue un moment charnière du parcours de soins, c’est le moment où sont engagés l’essentiel des actes médicaux, de soins, des médicaments et dispositifs médicaux. 120 à 150 mds€ sont engagés par les médecins au moment de leurs prescriptions. Chacun des 210 000 médecins prescripteurs engage donc en moyenne 600 à 800 000€ de dépenses par an, avec une forte variance. Un nombre important de praticiens engage plusieurs millions d’euros par an.

La prescription médicale représente donc un vivier d’amélioration de qualité des soins important. Les prescriptions redondantes de médicaments ou d’examens complémentaires sont comprises dans une fourchette allant de 7 % et 20 % selon les études, entraînant risques pour le patient et surcoûts pour l’assurance maladie. Les événements iatrogènes médicamenteux causent des millions de journées d’hospitalisation supplémentaires qui pourraient être évitées. Cette non-qualité coûterait entre 10 et 20 mds€ par an.

La prescription médicale repose aujourd’hui en grande partie sur la mémoire du médecin prescripteur et sur celle de son patient, alors que de nombreux outils de bonnes pratiques existent avec une efficacité renforcée prouvée. Afin de réaliser une prescription optimale, le médecin doit disposer de la bonne information sur son patient (antécédents, allergies, parcours de soins, traitements en cours, résultats d’examens), des bonnes pratiques correspondant au diagnostic qu’il a réalisé et doit transmettre sa prescription de manière claire et immédiate. Les patients ne se souviennent généralement pas des traitements qu’ils prennent, notamment dans le cas de multi-pathologies. Avec un dossier médical personnalisé (dmp) alimenté par tous les prescripteurs, des gains majeurs d’efficience et de qualité des soins peuvent être obtenus.

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1 commentaire(s) | Afficher tous les commentaires

  1. Publié le 4 novembre 2011 à 0 h 03 min par BILLES

    Le DMP est devenu une nécessité. Celà permettrait à tous les intervenants de savoir où l’on en est avec le patient, éviter les recours aux prescriptions multiples par plusieurs médecins A LEUR INSUE, etc…
    Il doit être détenu par le patient sur une puce (carte vitale ou autre, peu importe), mais surtout accesible à tous les intervenants. Actuellement on nous parle d’accès possible à partir d’un lecteur de carte type vital, avec la carte professionnel de santé (CPS). Hors la CPS n’existe que pour les libéraux; Pourquoi les hospitaliers, et en particuliers les urgentistes, n’y ont-ils pas accès? La généralisation de la CPS aura certe un cout, mais inférieur au bénéfice de son utilisation. Les problèmes de confidentialité dont on nous reparle sans arrêt dès que l’on veut faire un pas un avant sont très facilement gérables, il suffit que le patient garde sa carte sur lui etr ne la donne pas à n’importe qui. Celà fait des années que l’on parle du DMP, il est temps d’arrêter d’en parler et de le faire.

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